| | | | Entretien | « Le yoga n’aurait jamais rencontré une telle audience s’il n’avait pas comblé une attente de l’Occident » Souvent galvaudé, le yoga n’est ni un sport, ni une religion, ni une simple technique de bien-être. Revenant sur l’histoire plurimillénaire de cette pratique, l’universitaire Ysé Tardan-Masquelier livre une histoire intellectuelle du yoga inédite et stimulante. | | Propos recueillis par Virginie Larousse | | La sélection des tribunes | | Tribune | Christiane Taubira : « A gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans » L’ex-ministre de la justice a annoncé qu’elle rendrait, d’ici à la mi-janvier, sa décision sur son éventuelle candidature à la présidentielle. Evoquant des pistes de rassemblement, elle rappelle que les forces de gauche sont « liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles ». | | Christiane Taubira | | Tribune | « Le mot “woke” a été transformé en instrument d’occultation des discriminations raciales » Pour le sociologue Alain Policar, le « wokisme » désigne désormais péjorativement ceux qui sont engagés dans des courants politiques qui se réclament pourtant de l’approfondissement des principes démocratiques. | | Alain Policar | | Tribune | Serge Tisseron : « Les enceintes connectées pourraient se révéler de redoutables instruments de manipulation » Pour le psychiatre, l’installation à domicile de « machines parlantes », de plus en plus perfectionnées et dotées d’une subjectivité artificielle, va accroître considérablement les pouvoirs de suggestion de ces appareils. | | Serge Tisseron | | Tribune | « Jamais les scientifiques ne se sont autant exposés, mais le fossé entre leurs savoirs et la population demeure » La formation à la méthode scientifique reste largement élitaire et l’école n’est pas assez formatée en ce sens aujourd’hui, déplore, dans une tribune au « Monde », Yves Charpak, médecin spécialiste en santé publique et président de la Fondation Charpak, l’esprit des sciences. | | Yves Charpak | | Tribune | « L’Etat ne doit pas se détourner de la recherche spatiale sous prétexte de favoriser l’innovation industrielle » Un collectif d’une soixantaine de membres de l’Académie des sciences, parmi lesquels l’astrophysicienne Françoise Combes, le climatologue Jean Jouzel et le Prix Nobel de physique Albert Fert, s’alarme, dans une tribune au « Monde », de la priorité donnée par le ministère de l’économie à la dimension industrielle de la recherche spatiale. | | Collectif | | Tribune | « Le passeur est le symptôme de la fermeture des frontières, en aucun cas la cause des mouvements migratoires » Au cliché du passeur véreux profitant de la misère des gens, Marie Cosnay et Raphaël Krafft, auteurs sur les questions de la frontière et des migrations, opposent, dans une tribune au « Monde », l’éloge de figures héroïques capables de nécessaires transgressions et de professionnels indispensables exerçant un métier dangereux. | | Marie Cosnay et Raphaël Kraftt | | Tribune | « Le peuple est tout aussi concerné par les enjeux sociaux que par les sujets sociétaux » Distinguer les questions sociales des questions sociétales en les présentant les unes comme essentielles et les autres comme superflues n’est d’aucune pertinence, en particulier quand il s’agit femmes, souligne Martine Storti, essayiste et militante féministe. | | Martine Storti | | Tribune | « La récupération idéologique de la “7e Symphonie” de Beethoven par Eric Zemmour relève de la tromperie » S’indignant dans une tribune au « Monde » de l’utilisation de l’œuvre de Beethoven dans un clip de campagne, le musicologue Bernard Fournier estime notamment que les idées universalistes et fraternelles sous-tendues par le musicien sont aux antipodes de celles du candidat d’extrême droite. | | Bernard Fournier | | Contactez-nous Pour proposer une tribune au Monde : écrivez-nous à opinions@lemonde.fr | | | | Grand d’Afrique « Pas de président de la République française. Ni de premier ministre. La terre sur Léopold Sédar Senghor s’est refermée sans eux » s’indigne Erik Orsenna, dans une tribune pour Le Monde, le 5 janvier 2002. Ni Jacques Chirac, ni Lionel Jospin, ne sont venus aux funérailles du président sénégalais et l’écrivain est furieux. « On se le disait, le répétait, sans oser y croire. Les masques sont tombés. L’affaire est entendue. La France, désormais, se moque de l’Afrique. De ses fidélités passées, de ses douleurs présentes, de l’avenir de sa jeunesse. Chacun chez soi. Le Nord avec le Nord. Les gueux du Sud entre eux. Merci la Méditerranée. La mer nous protège des appels des plus pauvres » pourfend Erik Orsenna saluant la mémoire de Senghor : « Un grand d’Afrique vient de mourir, son dernier « Vieux ». Un grammairien, c’est-à-dire un gourmand de règles sous le désordre du monde. Un poète, c’est-à-dire un chasseur d’échos secrets. Un démocrate, c’est-à-dire un respectueux de la dignité humaine. Un ministre du général de Gaulle en même temps qu’un militant indomptable de son pays. Un ami indéfectible de la France en ce qu’elle a d’universel : sa langue, celle de la liberté». Lire le document : J’ai honte | | |