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Enquête | La puissance politique du sucre, entre délices et dominations L’histoire de cet ingrédient devenu central dans notre alimentation, roi des fêtes et des desserts, raconte la part intime des désirs humains, mais aussi la violence des empires et la naissance d’une mondialisation dont il est un acteur majeur. | | Claire Legros | |
Entretien | Anne Dupuy : « Le sucre participe à la construction de normes sociales et morales » Pour la sociologue, cantonner le sucré à la fin des repas est une manière de transmettre un ensemble d’usages codés et légitimés du plaisir, et d’apprendre aux enfants à réguler leurs comportements. | | Propos recueillis par Claire Legros | |
Décryptages | Le pluriversel, pour un « monde fait d’une multitude de mondes » Avec ce terme, d’abord utilisé par les intellectuels décoloniaux d’Amérique latine, il s’agit de reconnaître l’apport des autres traditions philosophiques face à l’universalisme occidental eurocentré. | | Valentine Faure | |
Critique | « Mal de mères » ou le tabou du regret maternel Dans son livre, Stéphanie Thomas, journaliste et productrice à France Culture, livre dix témoignages précieux et rares de dix femmes sur leur relation « inavouable » à la maternité. | | Christine Rousseau | |
La sélection des tribunes | |
Tribune | « La solution de ne pas admettre en réanimation les personnes ayant fait le choix de ne pas se vacciner n’est pas envisageable » Avoir refusé la vaccination contre le Covid-19 ne signifie pas nécessairement être un antivax, souligne un collectif de médecins. Mais la lassitude s’installant, les soignants pourraient avoir du mal à saisir la complexité. | | Collectif | |
Tribune | « Une société peut-elle être fatiguée ? » La pandémie de Covid-19 a mis au premier plan les problèmes de santé mentale, relève le sociologue Alain Ehrenberg , qui pense qu’une société centrée sur l’autonomie individuelle favorise la transformation de questions relevant de la psychiatrie en un souci central. | | Alain Ehrenberg | |
Tribune | Thomas Piketty, Bertrand Badie et Pierre Micheletti : « Une contribution obligatoire des Etats les plus riches permettrait de faire face aux crises humanitaires » Il faut d’urgence refonder le modèle économique de l’aide humanitaire, appellent, dans une tribune au « Monde », l’économiste, le politiste et le président d’Action contre la faim. | | Collectif | |
Tribune | Marc Julienne : « La politique chinoise de la France est devenue illisible et inaudible, parce que dépassée et insuffisamment exigeante » A la veille de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, Paris doit clarifier ses positions vis-à-vis de Pékin alors même que les pressions chinoises contre des Etats membres de l’UE s’amplifient, relève le chercheur, spécialiste de la Chine, dans une tribune au « Monde ». | | Marc Julienne | |
Tribune | « N’envoyons pas de représentants politiques aux JO de Pékin » La France et l’Europe ne peuvent célébrer la grande fête du sport lorsqu’elle est organisée par un Etat qui est en train de détruire une partie de sa population, déclarent, dans une tribune pour « Le Monde », plusieurs dizaines de personnalités. | | Collectif | |
Tribune | « Au Sahel, la France paie la facture d’un demi-siècle d’interventions militaires en Afrique subsaharienne » Les échecs dans la lutte contre les djihadistes et la mémoire des politiques néocoloniales appliquées jusque dans les années 1990 sont le terreau du sentiment antifrançais qui traverse aujourd’hui la région, explique le chercheur Rahmane Idrissa dans une tribune au « Monde ». | | Rahmane Idrissa | |
Tribune | Martinique : « Il manque une parole politique locale collective, forte, courageuse, affirmée, non consensuelle et non populiste » La crise sanitaire a été le catalyseur d’un profond malaise donnant aux syndicats l’occasion de relancer un ensemble de problématiques sociétales en suspens relève, dans une tribune au « Monde », l’universitaire Myriam Moïse, présidente de la Fabrique décoloniale. | | Myriam Moïse | |
Tribune | « Les archives de la dictature brésilienne sont en danger ! » Dans une tribune au « Monde », l’historienne Sonia Combe s’inquiète de la nomination à la tête des Archives nationales d’un proche de Jair Bolsonaro. Elle entrevoie une restriction, voire une fermeture des archives touchant à la dictature militaire. Et, au-delà, une réécriture de l’histoire de cette période. | | Sonia Combe | |
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| Où est la « rue arabe » ? « La « rue arabe » avait rendez-vous avec l’Histoire, mais elle lui a fait faux bond » relevait, le 23 décembre 2001, dans une tribune pour Le Monde Robert Malley, ancien conseiller du président Bill Clinton au Conseil national de sécurité. Ni les attaques israéliennes en territoire palestinien, ni les intenses bombardements américains contre l’Afghanistan musulman n’avaient suscité de grandes manifestations dans le monde arabe. Censée être un acteur de premier plan « la rue arabe » ne l’était plus. Mais elle faisait encore rêver. « Elle est utile, en premier lieu, aux intellectuels tiers-mondistes et forces d’opposition dans le monde arabe, pour qui la rue incarne l’ultime refuge d’une espérance tant de fois déçue de voir se soulever enfin ceux qu’oppresse l’ordre régnant » notait l’intellectuel américain rappelant que « toute l’histoire contemporaine du monde arabe est affaire de frustration pour ceux qui anticipaient la fin des régimes répressifs et corrompus, sous la pression qui du peuple, qui des masses populaires, qui des travailleurs ». Mais ce silence de la « rue arabe » pouvait aussi entraîner Washington à des hasardeuses conclusions. « Tout d’abord, celle que l’opinion publique arabe ne respecte rien tant que la puissance et la force » notait Robert Malley. Lire le document : L’impasse de la « rue arabe » | |