Des violences ont éclaté en banlieue parisienne et en régions pour la troisième soirée consécutive après la mort de Nahel M. Le policier auteur du tir mortel, mis en examen pour homicide volontaire et écroué a, selon son avocat, demandé pardon à la famille de la victime. Les autorités redoutaient jeudi une « généralisation » des violences urbaines et ont déployé 40 000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d’intervention d’élite dans plusieurs villes pour la nuit : à Toulouse, Nantes, Marseille, Lyon, Bordeaux ou Rennes. Malgré ce dispositif massif, des dégradations ont été signalées dans de nombreux lieux partout en France, des édifices publics pris pour cible, des magasins et des banques vandalisés. Vers 3 heures du matin, au moins 421 personnes avaient été interpellées au niveau national, dont « l’essentiel » est âgé entre 14 et 18 ans, selon l’entourage de Gérald Darmanin. Une marche blanche en mémoire de Nahel a rassemblé 6 200 participants à Nanterre, mais s’est terminée dans la confusion avec des affrontements et des dégradations.

Procès Alexandre Gilet : vingt-deux ans de prison requis contre l’ancien gendarme néonazi. C’est la plus lourde peine jamais demandée pour terrorisme d’ultradroite.

La Confédération syndicale internationale accuse la France de « brutalités policières » dans les manifestations. Et s’inquiète des atteintes aux droits des travailleurs dans le monde.

L’ONU créé un organisme chargé de « clarifier » le sort des disparus de Syrie. On en compte 100 000 depuis 2011, victimes de la répression du régime ou enlevées par des factions.

En Grèce, Alexis Tsipras démissionne de la direction du parti de gauche Syriza. C’est la conséquence de sa cuisante défaite face à la droite de Kyriakos Mitsotakis, le 25 juin.

Le rappeur Travis Scott ne sera pas poursuivi au pénal pour une bousculade mortelle lors d’un concert. Dix personnes étaient mortes en novembre 2021 dans un stade à Houston.

Voilà Emmanuel Macron « contraint à un délicat exercice d’équilibriste », face à l’explosion des violences urbaines à travers l’Hexagone, analyse jeudi soir le New York Times. Le président « veut réprimer les protestations avant qu’elles ne se propagent davantage et ne renversent ses efforts visant à rétablir un sentiment de calme (…) après les turbulences déclenchées par la réforme des retraites », souligne le quotidien. Mais « si les mesures qu’il prend pour arrêter les manifestations sont trop draconiennes, elles ne peuvent qu’alimenter la colère contre les violences policières ». Pour l’instant, « l’état d’urgence, réclamé par le leader de la droite Eric Ciotti et par l’extrême droite », a été « écarté », rappelle Le Soir. Mais l’amplification des violences pourrait-elle faire changer d’avis le gouvernement ?, s’interroge La Repubblica, qualifiant la situation en France de « guérilla ». L’idée d’un couvre-feu apparaît « en coulisses » comme une « mesure extrême qui n’est plus à exclure », note le quotidien italien, qui a interrogé le ministère de l’intérieur à ce sujet.

En Californie, une commission recommande des réparations financières pour le racisme systémique. Après trois ans de travail, un groupe d’experts a préconisé jeudi dans un rapport final que l’Etat approuve « un premier versement substantiel » et qu’il présente des excuses aux descendants d’esclaves. Le document évalue le préjudice subi par un résident noir de 70 ans à 1,4 million de dollars. La décision des parlementaires de l’Etat dans ce dossier « pourrait avoir des ramifications politiques pour le Parti démocrate lors des élections de 2024 », note le Los Angeles Times.

Le Burkina Faso suspend la diffusion de la chaîne française LCI pendant trois mois. Selon le site burkinabé Wakat Séra, l’autorité de régulation des médias du pays a pris cette décision jeudi après des propos de la journaliste Abnousse Shalmani sur la situation liée aux violences djihadistes qu’elle a qualifiés de « fausses informations ». Le CSC reproche notamment à la journaliste d’avoir affirmé que les « djihadistes avancent à toute vitesse en l’absence de tout Etat dans les localités conquises » ou encore que « 40 % du territoire est occupé par les djihadistes ».

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Benelux. L’invitation à un congrès d’une délégation iranienne menée par Alireza Zakani, maire de la capitale iranienne, qui a participé à la répression sanglante d’étudiants contestataires, a provoqué une tempête politique en Belgique. Cet ultraconservateur, membre des bassidji, la milice paramilitaire dépendante des gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime des mollahs, a participé à la répression sanglante du mouvement des étudiants contestataires, dès 1999. Et, récemment, il a dénoncé avec virulence les manifestations consécutives à la mort de la jeune Mahsa Amini. Lire la suite de l’article de notre correspondant, Jean-Pierre Stroobants

Pendant la pandémie du Covid-19, de nombreux groupes de randonnée ont émergé dans les territoires occupés de Cisjordanie. Mais avec la montée des tensions entre habitants palestiniens et colons israéliens, marcher devient quasiment un acte politique. Lire la suite de l’article dans Réveil Courrier