Après l’aussi brève que vertigineuse rébellion des 23 et 24 juin, la Russie essaie de retrouver un semblant de normalité. Entre 13 et 20 soldats de l’armée régulière ont été tués par les mercenaires de Wagner, 19 immeubles ont été endommagés et la raffinerie de Voronej est toujours en feu, mais les autorités ont décidé de passer l’éponge. Cette crise inédite laissera cependant des traces. Les détails de l’accord conclu sous l’égide du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, restent flous. Evgueni Prigojine a sauvé sa tête − au moins momentanément −, mais son équipée a mis en lumière l’affaiblissement de l’autorité de Vladimir Poutine, qui a dû se résoudre à l’humiliation plutôt que risquer un bain de sang. Bien qu’il ait réussi à maintenir le soutien de l’élite politique, le président russe est apparu faible et à contretemps dans sa gestion de la crise. L’avenir reste incertain, et la Russie pourrait connaître un raidissement politique et une intensification de la chasse aux traîtres.

Honduras : couvre-feu local après le massacre de onze personnes. Cette tuerie dans une ville moyenne intervient dans un contexte de règlement de comptes entre bandes rivales.

En Allemagne, l’extrême droite remporte une élection à la tête d’une collectivité territoriale. Cette victoire, la première depuis la création du parti AfD il y a dix ans, confirme sa poussée.

Equateur : huit morts dans une fusillade entre gangs rivaux présumés. C’est la troisième fois en un mois que se produit une telle tuerie, dans un contexte de flambée de violences.

Les amendes pour consommation de drogue pourront être réglées immédiatement en liquide ou par carte bancaire. Le décret d’application devrait être prêt pour la fin de l’été.

Euro de basket : les Bleues se consolent avec la troisième place. Elles ont battu la Hongrie (82-68), après leur déception de la veille contre la Belgique, en demi-finale.

Au-delà de l’avenir du régime de Vladimir Poutine, les médias américains se posent des questions sur la suite de la rébellion avortée du Groupe Wagner. Pourquoi les mercenaires ont-ils renoncé aussi vite ? Quels sont les termes de l’accord négocié par Alexandre Loukachenko entre le président russe et Evgueni Prigojine ? « Le dictateur d’à côté », comme l’appelle le New York Times, est à première vue « le grand gagnant » de ces folles quarante-huit heures. L’« allié » de M. Poutine est aussi un « paria international » qui tente d’utiliser son rôle de médiateur pour « redorer son image d’homme d’Etat », poursuit le journal. Parlant d’un « prétendu accord », CNN se demande pourquoi M. Poutine serait passé par son voisin, au risque d’écorner son image d’homme fort, plutôt que négocier lui-même. La situation précaire de Wagner représente par ailleurs une « opportunité » pour les Etats-Unis, fait remarquer Politico. Si le groupe devait quitter l’Afrique, cela pourrait « créer une ouverture pour un raid diplomatique américain », afin de chercher à « regagner de l’influence dans ces domaines ». De toute façon, « si les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux n’interviennent pas, d’autres acteurs le feront », prédit le site, citant l’Etat islamique et Al-Qaida.

Un producteur témoigne dans le procès Nétanyahou. Arnon Milchan, producteur de succès comme Pretty Woman, a confirmé avoir fourni Benyamin Nétanyahou en champagne, cigares et bijoux, mais sans contrepartie. Le dirigeant est accusé, rappelle Times of Israel, d’avoir aidé M. Milchan à obtenir un visa résident aux Etats-Unis et essayé de réduire, par la loi, le montant de ses impôts.

La Belgique championne d’Europe de basket. Grâce à un « incroyable come-back », se réjouit Le Soir, les « Belgians Cats », déjà tombeuses de la France en demi-finale, ont dominé l’Espagne (64-58) dimanche à Ljubljana. L’intérieure Emma Meesseman, « à nouveau stratosphérique » avec 24 points, et des joueuses « héroïques » remportent le premier titre de l’histoire de la sélection.

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Moyen-Orient. Lorsque Rayana Barnawi a embarqué à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX, le 22 mai, depuis le centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral, en Floride, cette biologiste de 33 ans s’est réjouie de « l’honneur » d’être la première femme astronaute saoudienne et arabe à rejoindre la Station spatiale internationale (ISS). Avec le pilote de chasse saoudien Ali Al-Qarni, elle a embarqué pour dix jours à bord d’une mission privée, organisée par l’entreprise américaine Axiom Space, qui a rejoint les sept passagers déjà à bord de l’ISS, dont l’astronaute émirien Sultan Al-Neyadi. « Si Ali et moi pouvons le faire, ils peuvent aussi le faire », a estimé la jeune femme en s’adressant aux futures générations dans le monde arabe. Lire l’article de notre correspondante, Hélène Sallon

A l’heure où la réglementation de l’intelligence artificielle fait l’objet de débats au niveau mondial, le philosophe japonais Hiroshi Toya constate que son pays « croit fermement en l’IA ». Dans une interview accordée au quotidien Asahi Shimbun, il tire la sonnette d’alarme sur « l’obsession des résultats instantanés ». Lire la suite de l’article dans Réveil Courrier