Le jeu des sept familles. J’aurais voulu être un artiste... A une époque où l’on cherche un sens à sa vie, quoi de mieux que de vivre de sa passion, qu’il s’agisse de la chanson, du cinéma, du foot... ou, pourquoi pas, de la préservation d’un mollusque en voie d’extinction dans son milieu naturel ? Les enfants de la balle sont, comme Obélix, tombés dedans quand ils étaient petits. Il n’est pourtant pas toujours aisé de se faire un prénom quand on est « fille » ou « fils de », d’autant plus si on aspire à reprendre le flambeau dans le domaine d’activité dont d’illustres parents ont déjà récolté tous les lauriers.

Il y a ceux qui, dès l’adolescence, ont entrepris d’ « allumer le feu », à l’image de David Hallyday, propulsé sur scène à 13 ans pour accompagner son père à la batterie. Le fils de Johnny et de Sylvie, dont la naissance a été annoncée en une de Paris Match, admet avoir « échappé au syndrome de l’imposteur » et se réclame aujourd’hui d’un héritage culturel qu’il fait vivre dans une tournée de concerts.

Les presque homonymes Sara Giraudeau et Ana Girardot assument également leur (non) choix. La cadette d’Anny Duperey et de Bernard Giraudeau explique volontiers faire ce métier par inadaptation totale pour autre chose :  « Les enfants d’artistes veulent rarement ne pas l’être. » Pas évident non plus pour la fille des acteurs Hippolyte Girardot et Isabel Otero de se projeter dans un métier autre que celui de comédienne, alors que les saltimbanques défilent à la maison et que la pratique artistique est le seul domaine où elle obtient de bons résultats à l’école.

Certains tentent de résister à l’appel de la filiation artistique avant d’être rattrapés par leurs gènes. Prince héritier de la dynastie Attal-Gainsbourg-Birkin, Ben Attal est de ceux-là. Après s’être longtemps dérobé à l’héritage de ses célèbres ascendants en faisant un détour par la gastronomie, l’acteur de 26 ans semble aujourd’hui assumer pleinement son désir de cinéma. « J’ai toujours rêvé d’être acteur, mais j’avais honte de l’avouer ».

Un « passeport pour la liberté »

Dans la famille Brakni, je demande le père. A défaut d’une appartenance au sérail, la jeune Rachida, alors âgée de 12 ans, s’est vu remettre, en une réplique qui continue de la stupéfier, un « passeport pour la liberté ». Cadeau inestimable de son papa algérien révélé par l’actrice, réalisatrice, chanteuse et autrice de 47 ans.

Dans ce jeu des sept familles, Stéphanie Frappart s’est, elle, nourrie de la passion commune de tous les membres du foyer pour le ballon rond, sport fédérateur par excellence. Née dans une famille où tout le monde jouait, la seule Française arbitre professionnelle a été élue, début 2024, meilleure arbitre féminine du monde pour la cinquième année d’affilée.

Bonne pioche également avec Nikola Karabatic. La star du handball français évoque son modèle, son père, joueur international yougoslave venu s’installer en France avant que n’éclate la guerre dans les Balkans.

Enfant de la balle ou professionnel du jeu de balle, que la famille soit avec toi !

Bonne lecture et à lundi prochain.

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Dans le fast-food où on la rencontre, Carole Le Floch retrace son retour à la vie. « C’est une travailleuse sociale, Mathilde, qui m’a sauvée : elle m’a accueillie dans un centre d’hébergement pour femmes victimes de violences, en 2014 à Evreux, et elle m’a fait découvrir la participation. » La participation citoyenne, qui consiste à associer les citoyens au processus de décision politique, se développe depuis les années 2000 dans le secteur social. Pour l’ancienne SDF, cette participation a d’abord consisté à intégrer un groupe d’expression au sein de son centre d’hébergement, malgré sa difficulté à articuler des mots, séquelle du silence qui avait accompagné les nombreux mois passés dans la rue.

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Cette femme de 52 ans a passé un an à la rue pour fuir un mari violent. Une rupture de vie qu’elle a surmontée en s’investissant dans la participation citoyenne, comme représentante des personnes accompagnées par le travail social. Jusqu’à obtenir un emploi dans ce secteur.

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Courez au Louvre. Une séance d’activité physique au milieu de chefs-d’œuvre comme La Victoire de Samothrace, c’est possible ! Une heure durant, venez participer aux « Visites sportives » orchestrées par le chorégraphe et danseur Mehdi Kerkouche. A l’approche des Jeux olympiques, l’institution culturelle lance ces festivités, aux côtés de quatre autres grands musées parisiens, en vue de créer des passerelles entre l’art et le sport. Au programme : cardio dans le Louvre médiéval, disco en salle des Cariatides et yoga au milieu de statues françaises… qui resteront de marbre devant vos exploits. (Photo Thomas Samson/AFP)