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lundi 25 mars 2024
Chaleur humaine
Parce qu’on en a de plus en plus besoin, retrouvez, tous les lundis soir, notre sélection de nouvelles réconfortantes, d’étincelles d’espoir, de portraits inspirants, publiés par la rédaction du Monde.
Parfois, tout va mieux…

Vous voyez arriver chez vous un petit bouchon de 2 ans, le bout du nez rosi par la bise et les mains plâtrées de boue qui vous explique, les mots sortants tout bousculés d’excitation d’un visage radieux, qu’il a fait de la patouille avec sa maman au parc avec les feuilles et les fleurs tombées des arbres. Vous vous dites alors avec espoir que même un bébé des villes peut s’imprégner de nature : « Si on les laisse faire, les enfants très jeunes touchent, mangent, grimpent, reniflent : ils ont une relation immédiate et multisensorielle avec la nature que l’on perd dès 6 ou 7 ans, probablement à cause des normes posées par les adultes. Si l’on veut changer notre relation à la nature, c’est pourtant cela qu’il ne faudrait pas perdre. » Et donc faire, en famille, des expériences de nature. Cela ne va pas de soi dans nos vies pressées, connectées et séparées depuis longtemps du vivant. Convaincus du bénéfice à en tirer pour nos enfants, pour nous-mêmes et pour la préservation de la planète, prenez le temps de regarder les fourmis.

Parce que les fourmis (et vos enfants) vous diront merci : les émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 4,8 % en 2023 en France, soit le double de 2022. Pour la première fois, la baisse est commune à tous les secteurs, pour des raisons tant structurelles, notamment les progrès de la rénovation énergétique et des véhicules électriques, que conjoncturelles, comme les prix de l’énergie ou la météo. Tout n’est pas gagné, loin de là, mais il est important de valoriser les progrès quand ils sont réels pour inciter à poursuivre les efforts. Les contraintes qu’imposent la transition climatique et le coût supporté sur le plan collectif comme individuel ne sont pas vains et commencent à produire des effets.

A la lecture de ces bonnes nouvelles, vous pouvez vous autoriser à esquisser deux ou trois pas de valse. Ou de zumba. Ou de n’importe quel trémoussement rythmé. D’accord, on vous a déjà signalé cet article. Mais on est tellement content d’apprendre que, contre la dépression, le plus « efficace », c’est la danse, qu’on y revient : après avoir regardé les fourmis avec votre petit-fils, apprenez-lui donc le rock !

« Itinéraire bis »

Lui, il est à l’âge des connexions toutes neuves et des découvertes minute après minute. Vous, vous ne savez plus retenir un numéro de téléphone et vous vous demandez parfois pourquoi vous avez ouvert ce tiroir… Il est temps de remettre votre cerveau en ordre de marche. Vous pouvez l’entraîner comme un sportif, à l’instar des adeptes des sports cérébraux, capables de lire des essais de 300 pages en quelques dizaines de minutes, ou de retenir sans peine une longue liste de courses.

Vous pouvez aussi, plus raisonnablement, (re)lire cet article de 2021, qui montre que multiplier les travaux intellectuels sur des sujets positifs donne non seulement le moral mais aussi une meilleure santé. Nous aurions tout intérêt à être plus optimistes : en effet, les optimistes feraient l’expérience d’affects plus positifs, d’un bien-être plus important et seraient plus résilients face à des événements négatifs. Ce n’est pas tout : ils jouiraient également d’une meilleure santé, d’une plus grande longévité, et se remettraient même plus facilement d’une intervention chirurgicale ! Alors lisez « Le fil good » toutes les semaines et commencez votre lecture de l’application d’information en continu du Monde par son onglet « Découvrir », conçu comme un « itinéraire bis » de l’actualité : coups de cœur, perspectives décalées, pédagogie et rencontres inattendues.

Bonne lecture, et à lundi prochain

L’équipe « Le fil good »

Envie de partager vos idées, vos suggestions, vos impressions avec nous ? Ecrivez à l’adresse filgood@lemonde.fr. Pour retrouver tous les contenus « Le fil good », suivez ce lien.

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Sa carrière est « comme un mouvement brownien. Une succession de chocs déterminants ». La métaphore est parfaite, car l’académicien est un spécialiste de l’étude des phénomènes aléatoires. Les mouvements dits « browniens » sont des exemples de trajectoires aléatoires, à l’image des hauts et bas erratiques d’un cours de Bourse, de la diffusion de particules dans l’eau, ou encore des oscillations d’un ivrogne entre plusieurs lampadaires.

Portrait

icon abonnéMichel Talagrand, un improbable mathématicien : « J’ai voulu prendre des risques »

A 72 ans, le scientifique est le cinquième Français à recevoir le prix Abel, remis ce mercredi 20 mars. Ce spécialiste des probabilités, ancien directeur de recherche au CNRS, revient sur sa trajectoire chaotique. Rencontre au lendemain de sa prestigieuse récompense.

Michel Talagrand, lauréat du prix Abel 2024 et ancien directeur de recherche CNRS au sein de l’Institut de mathématiques de Jussieu – Paris rive gauche (IMJ-PRG). Décerné par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, le prix Abel est l'une des plus prestigieuses récompenses en mathématiques. Les contributions de Michel Talagrand à cette discipline couvrent des sujets allant de la théorie de la mesure et de l'analyse fonctionnelle, à la théorie des probabilités et à la physique statistique. Il a démontré plusieurs conjectures importantes comme, par exemple, la conjecture de Fernique sur la régularité des processus gaussiens, le problème des trois espaces pour L1, la formule de Parisi dans la théorie des verres de spin, ou encore le problème de Maharam en théorie de la mesure. L’utilisation et la compréhension des processus aléatoires qui nous entourent sont les fils conducteurs de ses découvertes. Le monde moderne est un flux constant d’événements aléatoires. Ainsi, la compréhension de ce caractère aléatoire a des répercussions sur tout : de la logistique commerciale à la physique de la matière condensée, en passant par les prévisions météorologiques et de nos grands modèles linguistiques. UMR7586 Institut de mathématiques de Jussieu - Paris Rive Gauche 20240025_0007

David Larousserie

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Reportage

icon abonnéQuand la cantine municipale cultive ses propres légumes bio : « Rien à voir avec les surgelés ou les conserves d’avant »

Villages, villes, métropoles se transforment en maraîchers pour cultiver dans leurs fermes municipales de quoi alimenter cantines scolaires, Ehpad et épiceries solidaires.

Contenu d’un panier de légumes provenant de la ferme maraîchère de Tannerre-en-Puisaye, dans l’Yonne, distribué dans un centre social de Villejuif aux personnes démunies, le 27 février 2024.

Pascale Krémer

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Chronique

En mode, upcycler pour mieux créer

Apparu en 1994 dans la bouche d’un architecte allemand, le terme « upcycling » désigne l’art de faire du neuf avec du vieux. Le créateur belge Martin Margiela fut l’un des pionniers de cette tendance aujourd’hui synonyme d’une mode plus responsable.

Chemise et Jupe Midi en lin régénéré avec des calendriers, Marine Serre, 650€ et 750€, Marineserre.com

Margaux Krehl

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icon abonnéA Beaubourg, « La Muse endormie » de Brancusi se fait un nom

La baronne Renée Frachon a inspiré une des œuvres les plus célèbres du sculpteur, auquel le Centre Pompidou consacre une rétrospective jusqu’en juillet. Depuis quatre ans, un passionné a entrepris de retracer son destin oublié.

Roxana Azimi

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Témoignages

icon abonnéAmours de jeunesse : « Je serai peut-être la première et la dernière femme de sa vie »

Ils se sont connus, se sont aimés, se sont séparés. Puis le tourbillon de la vie les a fait se retrouver. Christine, 60 ans, raconte son histoire avec Guillaume. Lui racontera à son tour, dans le prochain épisode, comment se sont passées leurs retrouvailles de son point de vue.

Charlotte Herzog

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Décryptage

La vaisselle cassée est-elle un matériau en or ?

Plus qu’un simple rafistolage, le kintsugi, une technique ancestrale japonaise, met en valeur les fêlures des objets cassés en recollant les morceaux à l’aide de sève d’arbre à laque saupoudrée de particules d’or.

La technique Kintsugi simplifiée expliquée dans le livre Wabi Sabi aux éditions Hoëbeke

Sabine Maida

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Témoignages

icon abonnéCes professeurs venus faire une deuxième carrière dans l’éducation nationale : « Je galère parfois, mais je sais que je suis à ma place »

Venus d’horizon très variés, ces nouveaux enseignants évoquent leur parcours guidé par « quête de sens », leur plaisir de transmettre, mais aussi les faibles salaires et le poids de l’administration.

Les nouveaux instituteurs

Joséphine Lebard

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Sélection

icon abonnéEn cuisine, les ustensiles sont rois : Maryse, pierre de cuisson, tajine algérien, rouleau à empreintes

Si, sur la nappe, les couverts se comptent sur les doigts d’une main, derrière les fourneaux, une grande variété d’instruments sert à préparer les aliments. Découvrez leurs origines, parfois oubliées, et la meilleure façon de les utiliser.

Léo Bourdin

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Sélection

Au bord de l’eau : cinq « lacs d’auteur » pour se ressourcer

Cette semaine, « La Matinale » vous emmène aux abords de rivages inspirés, sur les traces de Rousseau au bord du Léman, de Lamartine au Bourget, d’Arnaldur Indridason sur l’énigmatique lac Kleifarvatn, en Islande…

L’Abbaye Royal d’Hautecombe au lac le Bourget.

Philippe Bourget

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Quiz

Quiz culture générale : huit questions, avez-vous les bonnes réponses ?

Planète, littérature, football, architecture… Relevez le défi avec ce test imaginé par Mémorable, l’application du « Monde ».

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Reportage

icon abonnéTourcoing et Roubaix célèbrent les 150 ans de l’impressionnisme

Le MUba Eugène-Leroy et La Piscine accueillent, chacun à sa façon, des prêts importants du Musée d’Orsay, preuve du rayonnement de ces deux musées nordiques.

Roxana Azimi

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Le carré narcissique, l’énigme maths du « Monde » n° 6

Chaque semaine, le mathématicien Mickaël Launay vous soumet un problème. A vous de jouer !

Mickaël Launay

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Le cerisier

Le bref frémissement du bonheur. Au Japon, l’éclosion des fleurs de cerisiers est un phénomène de la plus haute importance, capable de déplacer les foules et hautement symbolique. « On l’attend pendant des semaines, elle arrive d’un coup, explose et puis s’en va, explique Yoko Nakamura, consultante japonaise en mode et art de vivre installée en France. C’est comme une allégorie de la vie qui nous rappelle qu’elle est belle, qu’elle est courte et qu’il faut en profiter. » En France aussi, depuis plusieurs semaines, les éclosions aussi spectaculaires que brèves de nuages blancs ou roses dans les forêts, parcs ou jardins annoncent le réveil des arbres fruitiers. Pour ne rien manquer de cet élan de vie, allez regarder du côté de la rubrique Art floral du Monde. C’est beau, ça fait envie et c’est le printemps !