Voyager à deux pas de chez soi… voire confortablement installé dans son canapé. La littérature comme terre d’évasion est un grand classique. Beyrouth-sur-Seine, de Sabyl Ghoussoub, lauréat du dernier prix Goncourt des lycéens, décerné le 24 novembre à Paris, ne déroge pas à la règle. Le deuxième roman du journaliste franco-libanais de 34 ans nous transporte dans son histoire familiale, entre ode à ses parents, ayant fui le Liban au bord du chaos en 1975, et réflexion sur l’immigration.

Après le canapé du salon, direction la cuisine. Laissez-vous porter par les parfums émanant des petits plats mijotés, avec, au menu, un voyage dans le temps : « J’ai des souvenirs gastronomiques qui remontent à l’âge de 5 ans », nous révèle François Motte, auteur du livre Seconde main, 32 tables de fêtes chinées & autant de recettes qui vont avec, réalisé en collaboration avec Sonia Ezgulian.

Pas envie de vous mettre aux fourneaux ? Voici quelques idées pour mettre, selon vos goûts, la Méditerranée ou l’Amérique du Sud dans votre assiette, toujours sans abîmer la planète.

Rendez-vous chez Aji Dulce, dans le quartier de Pigalle, à Paris. A la carte de ce restaurant vénézuélien au format de poche, le ­sandwich national se décline en neuf recettes traditionnelles (dont trois végétariennes). Avec une mention spéciale pour le pabellón qui « vous embarque dans une capsule spatio-temporelle » avec ses haricots noirs, ses bananes plantains et sa viande de bœuf effilochée.

Longtemps connue des seuls initiés, la boutargue ou poutargue, suivant qu’on adopte l’orthographe d’origine tunisienne ou provençale, s’invite désormais chez les grands chefs : l’occasion de découvrir ce « caviar du Sud », cette poche d’œufs de mulet (à savourer en tranches ou râpée) qui sent bon l’air marin et le voyage au long cours.

En guise de périple maritime, offrez-vous le dépaysement d’une promenade le long des bords de Seine. Voici cinq balades franciliennes au fil de l’eau, d’Auvers-sur-Oise et son église immortalisée par Van Gogh aux rives de l’Yerres peintes par Caillebotte.

Vous préférez la montagne ? Découvrez notre sélection de cinq lieux enchanteurs, en France et en Suisse, où associer plaisirs de la glisse et de la table, dans les paysages enneigés des Alpes. (photo DR, Le refuge de la Traye, à Méribel, en Savoie).

Avant de boucler ce tour de France (non exhaustif) d’évasions à faible impact écologique, pourquoi ne pas faire un détour par les Champs-Elysées et le nouveau Lido : son directeur artistique nous l’assure : « Ce sera Broadway à Paris ». Encore une bonne raison de s’évader en toute proximité hexagonale.

Bonne lecture, à lundi prochain.

L’équipe du « Fil good »

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Si l’égalité hommes-femmes n’est toujours pas de mise dans les collections des musées, les artistes femmes sont néanmoins de plus en plus nombreuses à être exposées. En France comme aux Etats-Unis, ces deux dernières années, il est impossible d’échapper à la profusion d’expositions qui leur sont consacrées, dans tous les domaines artistiques.

« Quand on commence à travailler sur des femmes artistes, on ne s’arrête plus. C’est très gratifiant de travailler sur des corpus à redécouvrir », s’enthousiasme Thomas Galifot, conservateur en chef chargé de la photographie au Musée d’Orsay.

Au musée, les expositions sortent les femmes de leurs réserves

Les expositions consacrées aux artistes de sexe féminin se multiplient. Le fruit du combat mené par des femmes commissaires et des conservatrices soucieuses de donner enfin leur place à celles que l’histoire de l’art a laissées de côté.

Le dispositif « 6ᵉ tremplin » de l’académie d’Amiens, une source d’inspiration pour la réforme du collège de Pap Ndiaye

Une expérimentation en cours depuis septembre dans six collèges de l’académie aide les élèves de 6ᵉ en difficulté en mathématiques et en français. Le ministre doit s’en inspirer pour des annonces à venir sur la classe de 6ᵉ.

« Dogs of Europe », « Les Films de ma vie », « New Creation »… Neuf spectacles à réserver

Chaque fin de mois, les journalistes de la rubrique Scènes livrent aux lecteurs de « La Matinale » leur sélection de pièces de théâtre, opéras, ballets…

Rêves d’Orient lointain. Un caftan peut en dire long sur un territoire, tout comme des bottes de cavalier, ou des tapis de paradis : le textile entrelace ici les fils de l’imaginaire et de la géopolitique. Il suffit d’une flammèche, d’une cruche, et un pays naît sous nos yeux. C’est ainsi, sur son trente et un, que se dévoile l’Ouzbékistan à l’Institut du monde arabe, à Paris : 300 trésors de l’artisanat de la fin du XIX^e siècle sortent pour la première fois de la petite contrée d’Asie centrale pour évoquer l’époque des derniers émirs, dans une scénographie enchanteresse. Dans le même temps, le Musée du Louvre expose des objets exceptionnels qui témoignent d’une histoire en millefeuille et d’iconographies hybrides nées du mélange des populations. Venus d’Inde, les bodhisattvas se parent de plissés hellénistiques hérités du périple d’Alexandre le Grand. Avec les conquérants arabes arrivent le verre et la glaçure métallique. Sous l’influence de la Chine apparaît le papier, tandis que les porcelaines virent aux coulures trois couleurs caractéristiques des Tang, avant de s’orner, sous Tamerlan, de phénix, de sphinx et de nuages ourlés. (Photo Institut du monde arabe)