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Édition du samedi 4 mai 2024
Le goût du Monde
Portraits de créateurs, objets d’intérieur, rêves d’évasion, recettes inspirées… Parce que le goût n’est pas qu’une affaire d’esthétique, retrouvez chaque samedi l’actualité de la mode, du design, du voyage, de la gastronomie, racontée autrement.

AVANT-GOÛT


Le design, comme l’art, peut changer le monde… L’Italien Gaetano Pesce, disparu le 3 avril à 84 ans, quelques jours avant l’ouverture du Salone del Mobile 2024, à Milan, en était convaincu. Toute sa carrière, ce créateur militant a raconté l’époque de l’intérieur, à travers des meubles et des objets « à message ». Tel son célèbre fauteuil Donna (1969) de la série Up – visible dans le film Daaaaaali !, comme le signale la journaliste Véronique Lorelle –, qu’il a conçu enchaîné à un repose-pied « boulet », pour dénoncer le statut des femmes dans le monde. Un designer féministe, donc, mais aussi un citoyen engagé dans la lutte contre la pollution de la planète ou la démocratie à longueur de tables ou de luminaires manifestes… Car le design, pour cet agitateur, devait avant tout faire œuvres utiles.

Son autre cheval de bataille était le combat contre la standardisation des objets issue de la production industrielle en série. Lui, a contrario, prônait le malfatto (littéralement le « mal fait ») pour « libérer les objets de l’obligation d’être identiques ». La beauté de l’imperfection et la singularité provenant de l’accident ou de l’imprévu ne sont pas sans rappeler le kintsugi, savoir-faire ancestral japonais de la réparation et expression artistique du wabi-sabi, cette esthétique de la sobriété indissociable du design japonais. Car le Japon, par le biais de nombreuses collaborations nippo-européennes, s’est imposé lors de cette semaine du design à Milan. Et avec lui, le minimalisme et la poésie, comme dans ce jardin muré envahi de lierre luxuriant dans lequel disparaissaient presque la table et les quelques chaises en fil doré d’une extrême finesse du designer Junya Ishigami. Une métaphore du temps qui passe, de la fugacité de la beauté et de l’art d’habiter en harmonie avec la nature. Une leçon de choses qui est aussi une leçon de vie.



GOÛT DE CŒUR

Jeroen Verrech

Au Salon de Milan, les neuf commandements du design

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Chaises tapissées de peaux lainées, fauteuils enveloppants, luminaires torsadés, sculptures de cristal surréalistes : du mobilier aux objets, retour sur les beaux designs du Salon du meuble de Milan.

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C’EST TENDANCE !

La pivoine, une fleur souveraine
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LE PODCAST DE LA SEMAINE

Zaho de Sagazan : « En seulement trois minutes, une chanson peut raconter un milliard de choses »

La chanteuse, en tournée avec son album « La Symphonie des éclairs », est l’invitée cette semaine du podcast « Le Goût de M », en accès libre dès le vendredi sur toutes les plateformes.

Le Goût de M

Zaho de Sagazan : « En seulement trois minutes, une chanson peut raconter un milliard de choses »

3 mai 2024

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Au premier étage d’une maison d’Alfortville, en banlieue parisienne, l’autrice-compositrice- interprète récompensée cette année par quatre Victoires de la musique, joue des notes au piano et fredonne. Entre deux dates de concert, Zaho de Sagazan, 24 ans, nous reçoit au siège de son label Disparate, au domicile de sa manager et complice. Avec elle, une valise dont elle veut bien dévoiler le contenu, tout comme elle se livre sur cette hypersensibilité qui l’a mené jusqu’à un succès fulgurant.

Originaire de Saint-Nazaire, dont elle goûte l’alliance de « la mer et du béton », la jeune artiste a baigné dans la culture en grandissant dans une « maison loufoque », entre ses sœurs, son père artiste et sa mère institutrice. Au moment de l’adolescence, elle traverse une phase difficile, se sent à fleur de peau. Fascinée par les prestations du musicien britannique Tom Odell, elle se met au piano pour apprendre à décompresser et gérer ses émotions.

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AILLEURS SI J’Y SUIS

Markel Redondo pour M Le magazine du Monde

A Saint-Sébastien, un hôtel sur les pentes escarpées du mont Ulia

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Niché sur les hauteurs arborées du mont Ulia, l’Hôtel Mendi Argia offre un cadre élégant, dans un décor basque typique où s’intègre subtilement le design contemporain.

Dominant Saint-Sébastien, en Espagne, le mont Ulia est un parc naturel qui offre une vue panoramique sur le littoral, la chaîne des Pyrénées et l’océan Atlantique. Sur ses pentes escarpées s’élève l’Hôtel Mendi Argia, une fière villa de trois étages bâtie au début du XXe siècle et typique de la région, avec ses balustrades massives, ses façades en crépi blanc émaillées de pierres de granit qui soulignent les encadrements de portes. Cet ancien consulat russe a été transformé il y a quatre ans en établissement hôtelier élégant et confortable dans lequel on entre par un salon ouvert sur une large terrasse et une piscine.

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HISTOIRES DE GOÛT

Dans l’atelier de… Paola Navone, l’affranchie voyageuse

C’est la grande dame du design italien, qui fréquenta Sottsass, Branzi et Mendini. Sa maison-atelier milanaise, caverne d’Ali Baba débordant d’objets glanés à travers le monde et de couleurs azuréennes, est le reflet de sa liberté créatrice.

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Daniel Lee, directeur artistique : « Je n’aime pas la mode lorsqu’elle est prétentieuse »

Aux manettes de la création de Burberry depuis octobre 2022, après trois ans ensoleillés à Milan chez Bottega Veneta, le styliste anglais de 38 ans renouvelle le vestiaire de la célèbre marque de trenchs tout en restant dans les codes de la « britannicité ».

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« Un mois d’amour, à oublier son mari encore enfermé à Grasse pour braquage, à se dire, surtout, ne t’habitue pas trop »

Dans sa chronique, la romancière Aude Walker imagine une fiction autour d’un objet, d’un plat, d’un lieu. Cette semaine, la reine du sandwich de Juan-les-Pins reçoit une paire de baguettes japonaises par La Poste.

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C’est l’histoire d’une rue : Croulebarbe, du lit de la Bièvre au premier gratte-ciel d’habitation

Ici, coulait le « ruisseau des Gobelins », alimentant moulins à eau et tanneries. Aujourd’hui, c’est en levant le nez qu’on arpente cette voie paisible du 13e arrondissement de Paris, pour découvrir les 23 étages de la tour Albert et l’art brut du square René-Le Gall.

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