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Édition du samedi 27 avril 2024
Le goût du Monde
Portraits de créateurs, objets d’intérieur, rêves d’évasion, recettes inspirées… Parce que le goût n’est pas qu’une affaire d’esthétique, retrouvez chaque samedi l’actualité de la mode, du design, du voyage, de la gastronomie, racontée autrement.

AVANT-GOÛT


En gastronomie, un plat signature représente la cuisine d’un chef, raconte quelque chose de son approche, de sa sensibilité, de son parcours comme de sa vie privée. Il est unique, on ne le savoure qu’à la table de son créateur. Il peut évoluer au fil du temps, des expériences et des perfectionnements techniques. En parfumerie, une « signature » est une fragrance créée de toutes pièces et qui permet une identification immédiate. Une fois la formulation trouvée, elle n’est a priori pas censée évoluer.

Et pourtant, certains jus emblématiques ne sentent plus pareil qu’à l’époque de leur création. Au grand désarroi de certains puristes, comme cet amoureux d’Habit rouge (1965), de Guerlain, qui déplore ainsi sur le forum du site Fragrantica : « Je l’ai porté durant de très nombreuses années, en dépit de quelques infidélités. (…) Et puis, patatras, l’horreur absolue arriva : la reformulation ! C’était aux alentours des années 2006-2009, tout a basculé ! Le parfum de mon adolescence, si chic, si unique, si ambigu, s’est transformé en une parodie de lui-même ! »

Pourquoi donc infliger de tels changements ? Pour plusieurs raisons, raconte cette semaine le journaliste Lionel Paillès. D’abord parce que certains composants (utilisés dans d’anciens jus) sont toxiques et désormais interdits. Mais aussi parce que des ingrédients indispensables à la parfumerie viennent parfois à manquer pour des raisons climatiques ou géopolitiques, comme le santal indien. Alors, il faut reformuler, changer sans changer, afin de rester fidèle à la création initiale du maître qui, bien souvent, n’est plus. « Restaurer » convient mieux pour évoquer ce travail d’orfèvre, comme on le fait avec « une toile de Raphaël en entrant peu à peu dans la tête de l’artiste pour comprendre ce qui l’habitait », explique l’éditeur de parfums Frédéric Malle. Même l’iconique et centenaire Chanel No5 a eu droit à sa mise à jour, sans quoi, paradoxalement, il ne serait sans doute pas aussi intemporel.



GOÛT DE CŒUR

Simon Landrein pour « M Le magazine du Monde »

Pourquoi les parfums changent-ils d’odeur ?

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C’est à un véritable travail d’orfèvre que s’attellent les « restaurateurs » de senteurs. Leur mission : modifier la composition d’un parfum tout en préservant son identité et sa singularité. Une réécriture délicate tant l’équilibre olfactif d’une fragrance est fragile, mais rendue nécessaire pour protéger les consommateurs des substances allergènes.

Nez de la maison Hermès depuis 2016, Christine Nagel est un grand nom du monde de la parfumerie. Elle invente sans cesse des fragrances. Récemment, Paddock, Oud Alezan et H24 Herbes vives. Et il est une phrase qu’elle a coutume d’entendre : « Mon parfum ne sent plus comme avant. » La complainte peut surprendre. Le flacon n’a pas changé, ni le nom. Mais le contenu ? Eh bien oui. Au fil du temps, l’odeur des parfums, même des plus célèbres, évolue. Ce n’est ni une vue de l’esprit, ni l’effet d’un trouble de l’odorat hérité du Covid-19, encore moins une quelconque réaction chimique. La fragrance change parce que les marques en modifient la recette sans le faire savoir. Et ceux qui les portent s’en rendent parfaitement compte. « Le nez d’un client qui porte Bel Ami depuis vingt ans est plus aiguisé que le mien lorsqu’il est question de cette eau de toilette », précise la directrice de la création et du patrimoine olfactif d’Hermès Parfums.

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C’EST TENDANCE !

Pleins feux sur le fard à joues
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L’envol de la beauté high-tech : « La “beauty tech” trouve son sens dans l’optimisation de nos rituels »
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LE PODCAST DE LA SEMAINE

Karim Rissouli, présentateur de « C ce soir » : « J’adore The Voice, je vois toutes les ficelles, j’entends les critiques… Mais j’adore »

Le journaliste, animateur de l’émission « En société » diffusée sur France 5, est l’invité cette semaine du podcast « Le Goût de M », en accès libre dès le vendredi sur toutes les plateformes.

Le Goût de M

Karim Rissouli, présentateur de « C ce soir » : « J’adore The Voice, je vois toutes les ficelles, j’entends les critiques… Mais j’adore »

26 avril 2024

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Parquet qui grince, moulures et cheminée. Karim Rissouli, présentateur de « C ce soir », « En société » et « En terres opposées » sur France 5, nous reçoit chez lui, un appartement dans le 9e arrondissement de Paris, qu’il qualifie de « bourgeois ». Presque gêné, comme lorsqu’il a reçu à dîner Nicolas Mathieu. Avec le prix Goncourt 2018 pour Leurs enfants après eux, le journaliste de 42 ans, né d’un père marocain et d’une mère française, partage le sentiment d’être « transclasse ».

Karim Rissouli évoque son enfance à Brain-sur-l’Authion, en périphérie d’Angers, une zone périurbaine qui accueille les salariés à la recherche de logements moins chers. Ses parents travaillaient dans le secteur social, lui rêvait d’être « journaliste ou footballeur ». Une passion du ballon rond transmise par son père. Ses origines maghrébines lui valaient des vacances annuelles au Maroc qui l’ont fait apprécier la diva Fayrouz et le groupe Nass El Ghiwane. Booba et Damso sont venus après.

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AILLEURS SI J’Y SUIS

RETO DURIET / TOURISME NEUCHÂTELOIS

48 heures à Neuchâtel

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Avec la chaîne des Alpes en toile de fond, la cité helvétique de Neuchâtel, au bord du lac du même nom, en met plein la vue, entre street art dans des ruelles médiévales, forteresse perchée et automates pluricentenaires plus vrais que nature…

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HISTOIRES DE GOÛT

L’huile au trésor de Sarah Ben Romdane

En 2020, l’ex-journaliste quitte son job à Paris pour créer Kaia, une marque d’huile d’olive bio produite dans les oliveraies de sa famille à Mahdia, en Tunisie. Et renouer avec des racines et un savoir-faire dont elle est fière.

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« Faut rester empathique sans se laisser impacter, si tu pleures avec eux, tu ne peux pas les aider »

Dans sa chronique, la romancière Aude Walker imagine une fiction autour d’un objet, d’un plat, d’un lieu. Cette semaine, un ancien assistant de direction devenu infirmier effectue son premier stage angoissant aux urgences psychiatriques.

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Un hôtel au charme d’Hyères

Le restaurateur et homme d’affaires David Pirone vient d’ouvrir son deuxième établissement hôtelier dans la ville varoise. Baigné de lumière, rénové dans des tons ocre et crème, cet ancien palace Belle Epoque se pare d’œuvres d’artistes contemporains évoquant la ville et ses paysages.

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Chez Shopu, le goût du « Mingei », l’art populaire japonais

Nathalie Agematsu, une Franco-Japonaise passée par la mode et la presse, rend hommage à l’artisanat nippon dans une boutique de poche, rue de Varenne, dans le 6ᵉ arrondissement de Paris. Une échoppe consacrée aux objets du quotidien et conçus dans un esprit de pureté et de douceur.

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