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logo samedi 9 septembre 2023
La responsabilité écologique du capitalisme
FILE - Environmental activists of Greenpeace and the "Koala Kollektiv" protest against the European Union's greenwashing of nuclear energy under the Euro sculpture in Frankfurt, Germany, Jan. 11, 2022. German Chancellor Olaf Scholz has ordered preparations for all of the country's three remaining nuclear reactors to continue operating until mid-April 2023. The move marks another hiccup in the country's long-running plan to end the use of atomic energy. (AP Photo/Michael Probst, File)

Sur le banc des accusés ou pionnières de la transition, les entreprises sont-elles véritablement capables de changer de modèle économique et de mode de gouvernance ?

Face aux enjeux climatiques, l’entreprise doit admettre l’implication nécessaire de la société dans sa gouvernance, estime l’économiste Pierre-Yves Gomez. « Dette écologique et limites planétaires caractérisent la “sociétalisation” du capitalisme », explique-t-il.

Selon l’économiste Florence Palpacuer, « la marchandisation de l’éthique est indispensable au fonctionnement du capitalisme contemporain ». Elle considère que la prolifération des rapports, des audits, des normes et des discours managériaux « responsables » constitue un processus purement fictif.

« Les partisans de la “bonne gouvernance” des entreprises ont tendance à se concentrer davantage sur les apparences que sur la substance », ajoute la juriste américaine Katharina Pistor. Elle remarque que la floraison de normes, de labels et d’« engagements » environnementaux sert de paravent à la poursuite d’un « business as usual » destructeur.

« Le système allemand de codétermination a été le fruit d’un important mouvement de mobilisation sociale », note de son côté le chercheur Peter Wirtz. Il décrit la convergence des facteurs historiques, politiques et sociaux qui a permis d’imposer un mode de gouvernance nouveau à la tête des entreprises allemandes en 1951.

Pour l’expert du développement durable Patrick d’Humières, « les multinationales sont loin d’avoir tiré les conséquences géopolitiques de leur puissance nouvelle ». Il plaide pour une démocratisation franche de la gouvernance des grands groupes.

Chronique

icon abonnéDominique Méda : « La responsabilité des entreprises dans le changement climatique comme dans son atténuation doit être reconnue et mesurée »

Dominique Méda

professeure de sociologie, directrice de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (Université Paris Dauphine-PSL)

Chronique

icon abonnéInflation : « La politique des prix doit faire partie des sujets de la future grande conférence sociale »

Pierre-Cyrille Hautcœur

Directeur d’études à l’EHESS (Ecole d’économie de Paris)

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icon abonné« Au Niger, la pertinence des sanctions pose question dans l’un des pays les plus pauvres du monde »

Marie de Vergès

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icon abonné« L’écart de PIB est désormais de 80 % entre l’Europe et les Etats-Unis »

Arnaud Leparmentier

New York, correspondant

Chronique

icon abonné« L’opinion publique américaine s’est accommodée pendant des décennies du déclin des syndicats. Ce n’est plus le cas »

Stéphane Lauer

icon abonné « Sur l’inflation galopante, tout le monde s’est finalement trompé, même ceux qui l’avaient prédite »

Le chercheur en finance Karl Eychenne commente, dans une tribune au « Monde », l’article des économistes Olivier Blanchard et Ben Bernanke sur les causes et la chronologie de l’inflation aux Etats-Unis.

icon abonné Astrid Panosyan-Bouvet, députée : « La question des bas salaires va bien au-delà de la rémunération »

Dans la perspective de la convention sociale sur les bas salaires annoncée par Emmanuel Macron, la députée Renaissance propose, dans une tribune au « Monde », d’examiner l’impact d’une baisse de cotisations salariales pour les petits salaires, mais aussi de rendre la prévoyance obligatoire pour tous.

icon abonné « Une grande compagnie pétrolière peut-elle faire sortir le monde du pétrole ? »

A partir des cas de Shell, de BP et de l’Abu Dhabi National Oil Company, le professeur de management Robert Bell montre que les majors du pétrole ne peuvent pas véritablement se reconvertir dans les énergies renouvelables.

icon abonné Identité numérique : « La prochaine entrée en vigueur d’une réglementation européenne met en lumière le kaléidoscope des stratégies des Etats membres »

Le service eIDAS 2.0 devrait fédérer les différents dispositifs d’identité numérique déployés par les Etats européens pour réaliser des démarches administratives, signer des documents ou payer en ligne, observe la spécialiste du secteur Stéphane Mavel dans une tribune au « Monde ».

icon abonné « Toutes les failles possibles permettant de blanchir l’argent avec les services de paiement numérique ont-elles été correctement évaluées ? »

Charles Cuvelliez, expert de sécurité informatique, s’interroge dans une tribune au « Monde » sur la capacité des autorités de régulation européennes à lutter contre le blanchiment, alors qu’approche le lancement de l’euro numérique.

icon abonné « Croire que les Français basculeront de la voiture au transport public sans un avantage en temps de parcours ou en coût relève de la pensée magique »

Alors qu’Elisabeth Borne mise sur la décarbonation des transports pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les deux experts des mobilités Jean Coldefy et Yves Crozet rappellent, dans une tribune au « Monde », qu’un voyageur gagné par le rail n’équivaut pas forcément à un voyageur perdu pour la voiture ou l’aérien.

icon abonné « Si tout le monde utilise le mot “régénératif”, le risque est qu’il se banalise et se vide de son sens »

Un collectif d’une trentaine d’entreprises et d’associations, parmi lesquelles Biocoop, Davines, Léa Nature, Loom, et d’activistes, dont Dominique Bourg, Cyril Dion, Elisabeth Laville et Alice Waters, alerte, dans une tribune au « Monde », sur l’usage tous azimuts du terme « régénératif ».

icon abonné « A la perte de temps passé à un travail vide de sens se substitue celle consacrée à des loisirs numériques eux-mêmes vides de sens »

Le consultant Jacques Marceau analyse, dans une tribune au « Monde », la transformation du temps de vacances et de repos en temps de consommation de loisirs, obéissant à la même logique de performance que le temps de travail.