Donald Trump a manifesté, mardi 24 mars, son impatience face à la crise sanitaire et dit miser sur une levée « rapide » des restrictions, d’ici à mi-avril pour une partie du pays, malgré la forte accélération des décès dus au coronavirus aux Etats-Unis. « Il faut retourner au travail, beaucoup plus tôt que les gens ne le pensent », a lancé le président américain sur la chaîne Fox News. Tout en concédant que les restrictions dureraient un peu au-delà des quinze jours initiaux, il a promis de « rouvrir » le pays « rapidement », expliquant que l’on commençait à voir « une lumière au bout du tunnel ». « J’adorerais rouvrir d’ici à Pâques », qui tombe le 12 avril, a-t-il dit à plusieurs reprises, assurant, en dépit des réserves de nombreux scientifiques et responsables locaux, que cette échéance était réaliste à condition que les gens retournent travailler « en pratiquant la distanciation sociale ». Il a précisé que cette « belle échéance » de Pâques vaudrait surtout pour les parties les moins peuplées du pays, où l’épidémie aurait été considérée comme contenue, comme « des grandes portions du Texas, des territoires dans l’Ouest ». Le Pentagone s’est montré moins optimiste en tablant sur « plusieurs mois » de crise, avec un retour à la normale vers juin-juillet seulement aux Etats-Unis.

La nouvelle attestation de circulation à avoir si vous sortez de chez vous. De nouvelles mesures destinées à lutter contre la propagation du coronavirus sont entrées en vigueur mardi en France, impliquant la mise à jour de l’attestation de sortie.

A Wall Street, le Dow Jones flambe de plus de 11 %. La Bourse new-yorkaise a connu un vif rebond, le Dow Jones enregistrant sa plus forte progression en une séance en près de 90 ans.

L’opposant algérien Karim Tabbou condamné à un an de prison en appel. Au tribunal sans ses avocats, il a été victime d’un malaise et a été évacué avant l’énoncé du verdict.

Tchad : près de cent militaires tués par Boko Haram. L’attaque est survenue, dans la nuit de dimanche à lundi, par le groupe djihadiste, à Boma, dans la province du Lac.

Albert Uderzo, père d’Astérix et Obélix, est mort. Le dessinateur de bande dessinée est mort à 92 ans d’une crise cardiaque.

En Hongrie, un projet de loi, soumis au Parlement par le gouvernement nationaliste de Viktor Orban, vise à lui permettre de gouverner par ordonnances sous un régime d’état d’urgence prolongé. Une perspective qui inquiète l’Union européenne. Mais comme le souligne Der Spiegel, le dirigeant hongrois, s’il est l’un de ceux qui tentent de profiter au maximum de la situation pour renforcer son pouvoir, n’est pas le seul à prendre prétexte de la crise due au coronavirus pour remettre en cause des règles démocratiques : « En Israël, Benyamin Nétanyahou, dont le procès pour corruption est reporté sine die en raison de la pandémie, gouverne aussi par décret d’urgence. » Partout, les tribunaux sont quasiment à l’arrêt, la liberté de circulation est restreinte, le droit d’asile remis en cause. En Pologne, le président continue sa campagne pour sa réélection alors que ses adversaires ont dû y mettre fin. Dans ce contexte, les oppositions sont prises entre deux feux, poursuit le magazine : soutenir des mesures, qui contribuent au rétrécissement de la démocratie, et perdre une partie de leurs droits de contrôle ou les critiquer et passer pour des irresponsables qui ne prennent pas la pandémie au sérieux.

Moins de modérateurs pour les contenus sensibles des réseaux sociaux. Les salariés de Facebook comme de YouTube et de Twitter chargés de repérer les contenus inappropriés sont en congés forcés dus au coronavirus et ne peuvent travailler à distance. La main est donc laissée aux algorithmes, explique le Washington Post.

Les journalistes américains expulsés de Chine demandent à y rester. Le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal demandent dans une lettre commune aux autorités chinoises de reconsidérer l’expulsion annoncée de leurs journalistes sur place durant la crise du coronavirus. La décision de Pékin est survenue alors que les tensions entre les deux pays sont exacerbées par la guerre commerciale, explique le Wall Street Journal.

Londres. C’est l’histoire d’un scandale : celui de la « génération Windrush », qui a secoué la société britannique ces deux dernières années et qui nourrit le ressentiment d’une partie d’entre elle – surtout les Noirs, qui accusent aujourd’hui l’administration du pays d’être institutionnellement raciste. Jeudi 19 mars a été rendu public un rapport indépendant dénonçant les graves erreurs du ministère britannique de l’intérieur, qui pendant des années, a menacé d’expulsion sans raison valable des centaines de ressortissants d’origine caribéenne, arrivés entre les années 1950 et 1970 et ayant fait toute leur vie au Royaume-Uni. Lire la suite de l’article de notre correspondante, Cécile Ducourtieux

Depuis quelques jours, une théorie fait le tour d’Internet : le dramaturge anglais aurait écrit cette pièce phare lors d’une épidémie de peste bubonique. Une hypothèse plausible, admet l’hebdomadaire britannique The Observer. Pour autant, le Barde n’était sans doute pas confiné. Lire la suite de cet article dans Réveil Courrier