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Un autre modèle d’entreprise est possible | Face aux catastrophes naturelles et aux crises énergétiques, les politiques appellent entreprises et consommateurs à faire preuve de « sobriété » et annoncent « la fin de l’abondance ». Mais comment tourner la page de modèles économiques et de stratégies d’entreprise dont l’unique objectif est de grossir toujours plus en produisant et en vendant toujours plus ? « Il s’agit de savoir si l’entreprise veut contribuer à la stabilisation du monde et éviter ses dérives chaotiques, ou si elle veut continuer à s’abriter derrière les défaillances du marché », affirme l’expert du développement durable Patrick d’Humières, qui s’étonne de la prise de position d’Emmanuel Faber, devenu président d’une instance américaine de normalisation, contradictoire avec ses engagements antérieurs à la tête de Danone. Selon le chercheur Christophe Degryse, « la fin de l’économie de l’infini n’est acceptable que si elle est vécue comme collectivement et équitablement assumée ». Si le marché a besoin de croire à l’absence de toute limite de la consommation et de la technologie, il faudra pourtant abandonner ce mythe, prévient-il. « Les entreprises dessinent d’ores et déjà les contours, encore flous, d’une nouvelle économie et d’un nouveau rapport à l’humain et au vivant », constate l’entrepreneur Xavier Alberti. Il considère que les initiatives économiques qui construisent le bien commun doivent s’appuyer sur des principes d’équilibre des répartitions et de ralentissement des rythmes. « L’économie sociale et solidaire existe dans la loi depuis 2014, mais, dans les faits, elle n’intéresse politiquement personne », regrette le consultant Pierre Liret. Il invite à dépasser la division lucrative et non lucrative pour donner une existence à la fois institutionnelle et politique à la myriade de structures qui servent la communauté. Pour les dirigeants de neuf coopératives, « il est juste de donner le pouvoir aux citoyens de construire des solutions pionnières et de partager équitablement les richesses produites ». Ils plaident pour un renforcement du financement des entreprises de l’économie sociale et solidaire. | |
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Chronique Thomas Piketty : « La monarchie britannique n’est plus, depuis 1911, qu’une monarchie cosmétique » | | Thomas Piketty Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris | |
Chronique « Les Africains disposent de solides arguments dans le procès en injustice climatique qu’ils instruisent » | | Marie de Vergès | |
Chronique « Les comportements malhonnêtes des dirigeants politiques se répercutent sur nos décisions et jugements moraux dans la vie de tous les jours » | | Pauline Grosjean professeure d’économie à l’Université de Nouvelle Galles du Sud (Australie) | |
Chronique Inflation aux Etats-Unis : « La Réserve fédérale et le Trésor mènent une politique concertée qui devrait porter ses fruits » | | Arnaud Leparmentier New York, correspondant | |
Chronique « La Russie est un village “Potemkine” : derrière une façade qui donne l’illusion de la résilience, des fissures menacent déjà les fondations de son économie » | | Stéphane Lauer | |
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« La Chine n’a fait montre d’aucune retenue dans ses échanges avec la Russie » Les deux économistes François Chimits et Antonia Hmaidi constatent, dans une tribune au « Monde », que les importations et les exportations entre Pékin et Moscou ont bondi dans plusieurs secteurs au cours des mois qui ont suivi l’offensive russe en Ukraine. | |
« L’impact d’une remontée des taux d’intérêt sur l’inflation pourrait être beaucoup plus faible qu’attendu » L’inflation est plus due à une hausse durable des coûts de production qu’à une flambée de la demande, analyse l’économiste Gilles Dufrénot, qui redoute des effets négatifs importants sur la croissance. | |
Inflation : « Les regards devraient davantage se tourner vers la responsabilité de Moscou » L’inflation en Europe n’est pas due à une « surchauffe » comme c’est le cas aux Etats-Unis… mais à une stratégie délibérée mise en place par Moscou depuis près d’un an, explique l’économiste Nicolas Goetzmann dans une tribune au « Monde ». | |
Taxe sur les superprofits : « Comment concilier équité fiscale et équité sociale » L’économiste Céline Azemar rappelle, dans une tribune au « Monde », les exemples historiques de mécanisme de taxation des profits excédentaires | |
« Il n’y a pas eu d’effet récent du Brexit sur l’inflation » Chute du cours de la livre sterling, explosion des prix de l’énergie et tensions salariales… L’économiste Catherine Mathieu analyse les causes de cette situation socio-économique tendue outre-Manche. | |
« Les gouvernements des quinze dernières années ont ajouté du désordre dans le fonctionnement de la recherche française » Le directeur de recherche Michel Grossetti s’inquiète de la concentration des (faibles) moyens de la recherche sur quelques établissements | |
Pierre Veltz : « Arrêtons l’autodénigrement à propos de l’université française » La publication du classement de Shanghaï, palmarès mondial des meilleures universités, a été suivie, en France, de commentaires dépréciant notre système d’enseignement supérieur, estime Pierre Veltz. Selon l’ancien PDG de l’établissement public de Paris-Saclay, l’université française se porte mieux qu’on ne l’admet. | |
« La croissance et la prospérité d’une économie consumériste sont devenues des objectifs en conflit avec la nouvelle morale écologique » Le consultant Jacques Marceau s’interroge sur le sens de la « grande démission » des salariés, actuellement redoutée par de nombreuses entreprises et entrevoit une piste de sortie dans la réhumanisation du travail. | |
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« Homo numericus. La “civilisation” qui vient » : la fin de dix mille ans d’histoire et le début d’une autre Dans son dernier livre, l’économiste Daniel Cohen explique pourquoi la révolution numérique représente un tournant de l’histoire de l’humanité et non une simple nouvelle étape de la société industrielle. | |