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| Lutter contre l’inflation |  Les banques centrales ont choisi de renouer avec la politique traditionnelle de hausse des taux, au risque de briser la croissance et surtout la capacité d’investir dans la transition énergétique. « L’inflation a signalé au marché un changement d’époque », observe Anne-Laure Delatte. Pour l’économiste, la remontée des taux ne doit pas grever la capacité d’investissement indispensable au changement de modèle économique, dont l’épuisement est la cause de l’inflation. « Donner un coup d’arrêt à l’inflation ne signifie pas agir avec brutalité », estime, de son côté, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot. Il plaide pour une hausse significative des taux, quitte à provoquer quelques secousses. « L’activation des instruments traditionnels de lutte contre l’inflation risque de précipiter une crise de la dette », avertit l’économiste Laurence Scialom, qui appelle à un aggiornamento de la doctrine anti-inflation des banques centrales pour faire face aux investissements nécessaires à la « reconstruction » d’une économie décarbonée. « L’inflation impose de fait aux autorités monétaires de naviguer à vue », estiment les économistes Sébastien Cabrol et Victor Lequillerier. D’après eux, lutter en même temps contre une inflation excessive et contre le risque de fragmentation de la zone euro suppose des moyens d’action contradictoires. Enfin, pour le chercheur en finance Karl Eychenne, « la monnaie magique est victime d’une terrible désillusion ». Il explique que l’inflation actuelle révèle la perte de confiance longtemps dissimulée derrière la croyance en l’innocuité du « quoi qu’il en coûte ». | |
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| Chronique  Dominique Méda : « Ne serait-il pas plus mobilisateur d’annoncer l’ère d’une nouvelle abondance ? » |  | Dominique Méda professeure de sociologie, directrice de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences Sociales (Université Paris Dauphine-PSL) | |
| Chronique « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un puits de carbone » |  | Jean-Baptiste Fressoz historien, chercheur au CNRS | |
| Chronique « Le mot sobriété est désormais sur toutes les lèvres, d’Elisabeth Borne au patron du Medef » |  | Audrey Tonnelier | |
| Chronique « Grâce à l’export, la Chine s’enrichit, mais plus les Chinois » |  | Frédéric Lemaître Pékin, correspondant | |
| Chronique Sécheresse : « Plus l’eau se raréfiera, plus elle deviendra un enjeu vital de sécurité entre Etats » |  | Jean-Michel Bezat | |
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| « Les sociétés humaines doivent d’urgence trouver un chemin pour passer de trop pour certains à assez pour tous » L’économiste Eloi Laurent relève que le concept de sobriété a connu différentes acceptions. Face à l’indéniable réalité du réchauffement climatique, il faut maintenant adopter l’idée d’une sobriété-partage, fondée sur le principe de justice. | |
| Santé, éducation : « Il faut recréer un marché du travail dynamique dans les professions et les secteurs régulés par l’Etat » Le spécialiste des relations sociales et du marché du travail, Charles de Froment observe que l’absence d’un véritable marché du travail nuit gravement à l’accomplissement des missions de service public, et propose trois pistes d’amélioration. | |
| « La crise de l’énergie représente le plus grand risque systémique pour l’Europe » Les trois économistes à l’institut Bruegel Ben McWilliams, Simone Tagliapietra et Georg Zachmann appellent à un accord historique des pays de l’Union européenne sur l’énergie créant « un grand marché » pour mettre en échec le chantage énergétique de Poutine et, à long terme, réduire la consommation de combustibles fossiles. | |
| « La question de la sobriété salariale devrait être étendue à l’ensemble des entreprises » Les deux responsables patronaux Jean Moreau et Eva Sadoun veulent promouvoir une vision sociale et écologique de la vie des entreprises. Ce qui passe, selon eux, par l’acception d’un salaire maximal de décence, au moment où le gouvernement entend déplafonner le salaire du futur président d’EDF. | |
| « L’Europe ne doit pas être naïve face à l’offensive de charme de la diplomatie chinoise » Les récentes ouvertures de la diplomatie chinoise vis-à-vis des autorités européennes s’apparentent à un réajustement opportuniste de Pékin, et non à une quelconque modification des positions problématiques de la Chine à l’international, constate l’analyste Grzegorz Stec. | |
| « Le multilatéralisme, aujourd’hui largement affaibli, demeure une condition sine qua non de la diplomatie des matières premières » L’économiste Yves Jégourel invite l’Union européenne à mettre en œuvre une véritable « diplomatie des matières premières » qui permettrait d’assurer la sécurité alimentaire mondiale et de lutter contre le réchauffement climatique. | |
| Marché de l’électricité : « Ne nous trompons pas de réforme » Alors que le prix de l’électricité ne cesse d’augmenter, les autorités françaises mettent en cause l’actuel mécanisme de fixation des prix sur les marchés de l’énergie, notent l’avocat Guillaume Dezobry et l’expert en transition énergétique Pierre-Albert Langlois. Ils préconisent d’inciter, voire de contraindre, les fournisseurs à diversifier leurs modes d’approvisionnement. | |
| Christiane Marty : « L’emploi des femmes résulte de choix politiques » La membre du conseil scientifique d’Attac remarque que, dans une récente publication, l’Insee annonce la fin de la progression du taux d’emploi des femmes. Mais une projection aussi figée oublie que des évolutions restent possibles, si nos dirigeants font preuve de plus de volonté. | |
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| « La Précarité durable » ou les difficultés de l’emploi discontinu Dans son dernier ouvrage, le sociologue Nicolas Roux étudie les façons très différentes dont les saisonniers agricoles et les intermittents du spectacle vivent leur « précariat ». | |
| « Les Femmes, les jeunes et les enfants d’abord » : un plaidoyer pour une refonte du système social Les chercheurs Clément Carbonnier et Bruno Palier estiment dans leur livre que le système de protection sociale est devenu obsolète et proposent de le refonder entièrement autour des plus vulnérables. | |
