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logo samedi 18 septembre 2021
L’économie, vue par Joe Biden
President Joe Biden speaks during a tour of the Flatirons campus of the National Renewable Energy Laboratory, Tuesday, Sept. 14, 2021, in Arvanda, Colo. (AP Photo/Evan Vucci)

Promouvoir la régulation par la concurrence, mieux protéger les salariés, les « Bidenomics » (les règles économiques suivies par l’actuelle administration américaine), tout ceci vise à atténuer le pouvoir sans partage des grandes entreprises.

A travers une série de mesures prises depuis l’été, notamment le décret présidentiel du 9 juillet destiné à « promouvoir la concurrence au sein de l’économie américaine », l’administration a mis en place une politique économique axée sur une régulation plus juste, analyse l’économiste Anne-Laure Kiechel. « Le président veut prendre le taureau du capitalisme par les cornes de la concurrence », ajoute-t-elle.

Selon l’historien Romain Huret, « Joe Biden a l’espoir de sauver le capitalisme de ses démons ». Pour atteindre cet objectif, il s’inspire notamment de la pensée et les livres de Louis D. Brandeis, juge à la Cour suprême et père intellectuel du New Deal de Roosevelt.

De fait, « Joe Biden renoue avec une tradition ancienne, la politique antimonopole », explique l’historienne Alexia Blin. Mais si le président des Etats-Unis entend réduire les inégalités entre Américains, sa marge de manœuvre reste étroite. « Il ne sanctionne pas les positions dominantes mais les abus qui en sont faits pour étouffer la concurrence », précise, de son côté, le politiste Yannick Mireur.

Enfin, selon Kemal Dervis, ancien ministre des affaires économiques de Turquie et administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), « les deux dimensions du multilatéralisme de Joe Biden ne sont pas contradictoires ». Celui-ci entend d’un côté lutter contre la crise climatique et, de l’autre, promouvoir les valeurs démocratiques.

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