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logo samedi 22 mai 2021
La transition écologique de gré ou de force
Europe, France, Bourgogne-Franche Comté, Yonne, Sarry éoliennes dans un champs

La contrainte environnementale amène les entreprises à réinitialiser leurs stratégies et leur modèle économique. Mais faut-il pour cela passer par le marché, par l’Etat ou par le juge ? La Commission européenne a lancé, le 21 avril, une consultation publique autour de son projet de directive sur la transparence des entreprises en matière d’impact de leurs activités sur l’environnement, les droits sociaux et humains.

La philosophe Sophie Chassat et l’économiste Natacha Valla s’inquiètent déjà de la lourdeur de ce projet qui prévoit 1 186 indicateurs pour évaluer la « soutenabilité » des entreprises. En ce qui concerne la responsabilité sociale des entreprises (RSE), « l’obsession de la norme fait disparaître du tableau la question du sens et des valeurs », disent-elles.

Selon la juriste Isabelle Beyneix, « le phénomène d’autocontrôle explique le durcissement progressif de la loi », en matière de RSE. Elle analyse la manière dont les préoccupations éthiques et environnementales des entreprises sont passées du registre de la norme volontaire à celui de la contrainte juridique.

« On ne réussira pas la transition écologique contre les classes populaires et moyennes », avertit l’expert de la mobilité Jean Coldefy. Il considère que seule l’économie de marché peut créer les incitations à transformer nos modes de vie et de production.

Pour assurer la transition écologique, « il faut créer une nouvelle institution, politique et démocratique, dédiée à l’utilisation de la création monétaire », estime, de son côté, l’économiste Frédéric Boccara, qui préconise la création d’un fonds public chargé d’investir massivement dans la transition.

La directrice de la communication Aude de Castet présente trois pistes pour faire mieux connaître la loi Pacte, qui assure le respect d’enjeux sociaux et environnementaux par les entreprises. En ce qui concerne la raison d’être, point central de cette loi, « le déficit de notoriété peut et doit être comblé par les entreprises elles-mêmes », observe-t-elle.

Enfin, pour l’expert en transition énergétique Sébastien Delpont, « il est temps de démontrer que l’engagement financier d’une entreprise est à la hauteur de ses responsabilités ». Il explique en quoi la « taxonomie verte » est un levier de transformation des entreprises quant au respect des enjeux climatiques.

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