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Gérer l’argent de la relance | New Deal, reconstruction, plan Marshall, planification soviétique. L’histoire de la gestion des grands programmes de dépense publique est pleine d’enseignements à l’heure où les Etats mettent sur la table des milliards dont la destination et les objectifs devraient faire l’objet d’un débat démocratique. « Les plans de relance actuels ne remettent pas en cause le principe général de la supériorité du marché », observe la chercheuse en science politique Ulrike Lepont, qui relativise le « retour de l’Etat » aux commandes de l’économie. Les économistes Thomas Belaich et Eric Monnet décrivent les dispositifs qui, du New Deal de Roosevelt à la reconstruction d’après-guerre, ont cherché à « éviter la capture de l’argent public par les intérêts privés ou politiques ». L’historien américain Benn Steil décrit pour sa part les mécanismes du plan Marshall qui, de 1949 à 1954, facilita la reconstruction de l’Europe de l’Ouest et scella l’Alliance atlantique. Les sociologues Isabelle Gouarné et Olessia Kirtchik observent que « dans les pays occidentaux, l’expérience de la planification soviétique suscita un vif intérêt ». L’économiste Xavier Ragot propose propose de fusionner les institutions chargées, en France, de réfléchir aux investissements dans une « institution capable d’identifier les besoins à des horizons lointains ». Enfin, huit experts de la finance et du droit européen, dont Pervenche Bérès, souhaitent que « la BCE soit dotée d’un mandat politique clair qui détermine ses objectifs secondaires ». | |
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Chronique Thomas Piketty : « Il faut repenser l’ensemble du système économique international en termes de droits pour les pays pauvres » | | Thomas Piketty Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris | |
Chronique Pierre-Cyrille Hautcœur : « Malgré des erreurs, le New Deal a su donner confiance à la société américaine » | | Pierre-Cyrille Hautcoeur Directeur d'études à l'EHESS | |
Chronique « Ce troisième confinement est un nouveau coup dur pour les mères, en France comme ailleurs » | | Marie Charrel | |
Chronique « La Chine a fait de la dette un instrument au service de sa puissance » | | Julien Bouissou | |
Chronique Smartphones : « la Chine fait subir aux Sud-Coréens le même sort que ces derniers ont infligé aux Japonais à partir des années 2000 » | | Philippe Escande | |
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Loi Climat : « Plutôt que de “charger la barque” du dialogue social d’entreprise, il faut “changer de barque” » Etienne Forcioli-Conti et Olivier Mériaux, spécialistes des relations sociales en entreprise, expliquent que les mesures contenues dans la loi Climat pour lutter contre le dérèglement climatique sont minées par le formalisme et vont aboutir à l’inverse du but recherché. | |
Laurent Malvezin :« Le projet de la Commission centré sur les valeurs d’une Europe qui recouvre sa souveraineté ne peut qu’entrer en collision avec la Chine » Le consultant passe en revue les différentes options pour les entreprises européennes, confrontées à la coercition économique grandissante de la Chine. | |
Crise sanitaire : « Les liens classiques entre revenu et consommation définis par la macroéconomie se révèlent inopérants » L’économiste Christian Schmidt observe que les plans de relance par la consommation, dans l’incertitude de la pandémie, se heurtent à des phénomènes psychologiques négligés par la science économique classique. | |
Charles Catheline : « Mieux vaut être une licorne qu’être simplement valorisé à 975 millions de dollars » L’expert en données explique pourquoi la survalorisation financière des start-up fait partie de l’écosystème dans lequel elles évoluent. | |
Mayotte : « un simple « copier-coller » de ce qui se fait ailleurs en France ne peut constituer une stratégie de développement pour ce territoire » Mieux insérer les femmes, les jeunes et les natifs de l’étranger – venant des Comores – sur le marché du travail à Mayotte permettrait de lutter plus efficacement contre la pauvreté, estime l’économiste François Hermet. | |
Agriculture : « Notre surconsommation d’engrais azotés de synthèse est un désastre écologique, social et économique » L’addiction des agriculteurs aux engrais azotés a un coût exorbitant pour le climat et la biodiversité, estime un collectif d’agronomes et d’agriculteurs. Ils appellent à réduire fortement la consommation de fertilisants chimiques et à retrouver des sources d’approvisionnement biologiques. | |