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| Covid-19 : pourquoi tant de bugs ? |  Masques, tests, vaccins… La gestion publique de la pandémie est ressentie comme chaotique. Verticalité du pouvoir et empilement des structures de décision expliquent ce mal français. Les politistes Delphine Dulong et Brigitte Gaïti s’inquiètent du rétrécissement de l’espace de la décision politique autour de la figure présidentielle, au risque d’une perte d’efficacité sur le terrain. « Avec le Covid-19, la présidentialisation de la Ve République a pris une forme radicale », disent-elles. « Nous vivons encore dans l’illusion de l’Etat stratège », explique le haut fonctionnaire Sébastien Soriano. D’après lui, la pandémie a montré les limites structurelles d’un Etat dominé par la culture de l’indicateur, de l’expertise omnisciente et de la centralisation, quand il faudrait donner la place au réseau, aux utilisateurs, au local. « La stratégie du court-circuit a un coût, des biais et des effets pervers », constate aussi le politiste Antoine Vauchez, qui souligne le paradoxe de la multiplication des strates et des acteurs de la décision publique, voués à contourner un supposé immobilisme de l’appareil d’Etat. « Il nous faut prendre garde à l’empilement des structures d’expertise, qui peut mettre à mal le programme national de vaccination », renchérit François Bourdillon, ancien directeur de Santé publique France. Le millefeuille institutionnel mis en place a généré des dysfonctionnements dans la campagne de vaccination. L’économiste Brigitte Dormont estime que les confusions de la campagne vaccinale illustrent les difficultés de coordination avec la médecine libérale. « Parce que la dépense de la médecine de ville est incontrôlée, la rigueur budgétaire étreint les autres composantes du système de soins », ajoute-t-elle. L’économiste Eloi Laurent considère enfin qu’« il en va de la “dictature sanitaire” comme de la “dictature verte” : ce sont des fictions toxiques ». La « dictature sanitaire » dénoncée par certains est un leurre qui cache la préservation à tout prix de la vie économique. | |
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| Chronique  Dominique Méda : « Un détricotage du salariat s’opère de toutes parts » |  | Dominique Méda Professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine | |
| Chronique Devons-nous être gouvernés par la Banque centrale européenne ? |  | Pierre-Cyrille Hautcoeur Directeur d'études à l'EHESS | |
| Chronique « En matière de parité, l’Islande est une source d’inspiration » |  | Marie Charrel | |
| Chronique « Entre la Chine et le Pakistan, la “route de la soie” est devenue un corridor de la dette » |  | Julien Bouissou | |
| Chronique « Si l’Etat s’est cru obligé de déployer les fils barbelés du souverainisme, c’est parce que les actionnaires ont échoué à protéger Carrefour » |  | Stéphane Lauer | |
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| Justice : « Une nouvelle épreuve pour les victimes du scandale de l’amiante » L’Association de défense des victimes de l’amiante et leurs avocats s’élèvent contre le pourvoi en cassation du parquet, qui entrave la possibilité d’ouvrir le procès des responsables de la plus grande catastrophe sanitaire que la France ait connue jusqu’ici. | |
| Marie Bouny et Marine Roussannes : Il faut « construire des solutions adaptées afin de préserver l’emploi » Les consultantes en ressources humaines détaillent les alternatives aux plans sociaux qui se profilent massivement à l’horizon des entreprises. | |
| Innovation : « La France doit construire un écosystème des technologies quantiques » Quatre experts de l’innovation technologique et de son financement appellent les entreprises françaises à ne pas passer à côté du quantique, prochaine révolution dans le domaine de l’informatique et des communications. | |
| Cyril Benoit et Romain Rancière : « Si nous ne mettons pas en place une solidarité entre victimes et gagnants de la pandémie de Covid-19, nous en paierons le prix collectif » L’économiste et le financier proposent que les entreprises dont le chiffre d’affaires a progressé de plus de 5 % par rapport à la moyenne des trois années précédentes s’acquittent d’une contribution exceptionnelle destinée à financer les pertes de profit des PME et indépendants. | |
| Management : « Le télétravail ne peut être imposé, mais doit reposer sur le volontariat du salarié et la situation de l’entreprise » Un collectif de représentants des syndicats patronaux et de salariés de la région Ile-de-France appelle au développement d’un télétravail équilibré et respectueux du dialogue social dans les entreprises. | |
| Sophie Harnay et Antoine Rebérioux : « La gouvernance des entreprises reste un univers fortement genré, pour ne pas dire masculin » Votée il y a dix ans, la loi Copé-Zimmermann sur les quotas de genre au sein des conseils d’administration et de surveillance a permis des progrès, mais pas des miracles, estiment les deux professeurs d’économie. Après l’impulsion donnée par la voie législative, il est temps de laisser sa chance à l’éthique des affaires. | |
| « Pour des objectifs de mixité contraignants à la tête des entreprises » : l’appel de sept dirigeants de grandes entreprises Sept patrons, parmi lesquels Jean-Pierre Farandou (SNCF) et Anna Notarianni (Sodexo), appellent à étendre les objectifs contraignants de mixité des conseils d’administration, fixés il y a dix ans par la loi Copé-Zimmermann, à toutes les fonctions dirigeantes. | |
