Voir dans un navigateur
Pour être sûr(e) de recevoir la newsletter, ajoutez lemonde@info.lemonde.fr à votre carnet d'adresses.
logo samedi 26 septembre 2020
Brexit : à quoi joue Boris Johnson ?
A handout photograph released by the UK Parliament shows Britain's Prime Minister Boris Johnson speaking during Prime Minister's Questions (PMQs) in the House of Commons in London on September 23, 2020. The UK on Wednesday reported 6,178 new coronavirus cases, a marked jump in the daily infection rate that comes a day after Prime Minister Boris Johnson unveiled new nationwide restrictions. It follows a rise of 4,926 the day before, and brings the total confirmed cases in Britain since the pandemic hit earlier this year to 409,729. - RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT " AFP PHOTO / UK PARLIAMENT " - NO USE FOR ENTERTAINMENT, SATIRICAL, MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS - EDITORS NOTE THE IMAGE HAS BEEN DIGITALLY ALTERED AT SOURCE TO OBSCURE VISIBLE DOCUMENTS / AFP / UK PARLIAMENT / JESSICA TAYLOR / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT " AFP PHOTO / UK PARLIAMENT " - NO USE FOR ENTERTAINMENT, SATIRICAL, MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS - EDITORS NOTE THE IMAGE HAS BEEN DIGITALLY ALTERED AT SOURCE TO OBSCURE VISIBLE DOCUMENTS

Inspiré au départ par une hostilité, héritée de MargaretThatcher, à la « bureaucratie » européenne, le projet ultralibéral du Brexit s’est transformé, au gré des oscillations politiques du premier ministre Boris Johnson, en souverainisme économique, analogue à celui de bien des pays européens.

L’universitaire belge Philippe Van Parijs estime que l’Union européenne doit refuser que le Royaume-Uni recoure à une concurrence fiscale agressive ou à une politique d’immigration prédatrice. « Il faut empêcher le Royaume-Uni de saboter le projet européen », demande-t-il.

Selon l’économiste Stéphane Madaule, « Boris Johnson pense qu’il a davantage à gagner à un “no deal” qu’à un accord avec l’Union européenne ». Sans accord sur le Brexit, l’Angleterre deviendrait un sérieux concurrent aux portes mêmes de l’UE.

Mais pour la chercheuse anglaise Jill Rutter, « Londres voit plutôt le Brexit comme un moyen de relancer l’économie britannique sans que Bruxelles se mette en travers du chemin ». Les orientations du gouvernement Johnson ressemblent en fait à celles de l’« Etat entrepreneur » singapourien, un Etat-stratège qui cherche à aider ses entreprises.

Quant aux politistes britanniques Anand Menon et Jonathan Portes, ils rappellent que « l’Etat britannique reste sans conteste un Etat de type européen ». Ils défendent l’idée que le Royaume-Uni se situe dans l’Europe à l’évidence, à cause de la géographie et de l’histoire, mais aussi en raison de liens économiques et culturels forts.

Chronique

icon abonnéJézabel Couppey-Soubeyran : « La crise sanitaire est-elle gérée avec les bons instruments ? »

Jézabel Couppey-Soubeyran

Université Paris-I, Ecole d’économie de Paris

Chronique

icon abonné« Entre lampe à huile et chemins de fer, une histoire des techniques falsifiée a la cote au gouvernement »

Jean-Baptiste Fressoz

Historien, chercheur au CNRS

Chronique

icon abonné« En matière sociale, le monde d’après ressemble soudainement trop crûment à celui d’avant »

Audrey Tonnelier

Chronique

icon abonnéFace à la Chine, un Occident impuissant

Frédéric Lemaître

Pékin, correspondant

Chronique

icon abonné« L’approche nationaliste et mercantiliste des Etats-Unis a encore de beaux jours devant elle »

Stéphane Lauer

icon abonné Les cadres sur les réseaux sociaux : « Entre flagornerie individualisée et “lèche-bottes” institutionalisé »

L’ethnologue et consultant Laurent Assouly expose les résultats d’une enquête sur l’utilisation des réseaux sociaux professionnels, tels que LinkedIn, par les cadres d’entreprise.

icon abonné Christelle Maintenant et Antoine Rémond : « L’expérience du confinement a montré les limites du cadre juridique du télétravail »

Deux experts des relations sociales suggèrent de négocier au sein des entreprises des accords fixant, à la lumière du confinement, de nouvelles règles en matière de télétravail.

icon abonné Mickaël Lavaine : « Le recul de l’Etat n’existe pas », l’action publique se transforme

Le juriste affirme la nécessité de dépasser l’opposition traditionnelle entre Etat et marché, pour s’intéresser à l’imbrication de plus en plus opaque entre ces deux formes de gouvernance économique.

icon abonné Routes nationales : « La privatisation d’une partie de l’espace public constitue une régression politique »

Pour Bernard Lamizet, ancien professeur de sciences de l’information, la privatisation de routes nationales constitue une confiscation de l’espace public.

icon abonné Déploiement de la 5G : « Il faut se réapproprier les usages de la technologie »

Le professeur d’informatique Marceau Coupechoux observe que derrière les questions techniques autour de la 5G, il y a un défi à relever : reprendre le contrôle démocratique de technologies laissées à la merci du marché et des rivalités géopolitiques.

icon abonné Marc Hatzfeld : « Le progrès financier aveugle invente des objets technologiques qui ne contribuent guère à l’épanouissement de l’espèce humaine »

L’anthropologue rappelle que Robert Musil mettait en garde contre « la bêtise intelligente », « apanage de ceux qui se croient tellement malins qu’ils s’épargnent l’embarras de douter de ce qu’ils ont appris et cru comprendre ».

icon abonné Territoire zéro chômeur : « Procéder à une extension prudente de l’expérimentation à un nombre limité de territoires préparés »

L’économiste Olivier Bouba-Olga, qui préside le comité d’évaluation de ce programme de lutte contre le chômage, expose les principaux résultats, nuancés, des travaux du comité.

icon abonné Territoire zéro chômeur : « De profondes erreurs de conception, qui vont bien au-delà des calculs erronés »

L’économiste Pierre Cahuc dénonce les arguments des promoteurs en faveur de l’extension du dispositif de lutte contre le chômage, actuellement en discussion au Parlement