Casquette, large jean, baskets orange, la vingtaine et le regard vif, il est tout sourire. Assis sur le canapé, Gaspard fait le point sur sa première demi-journée au Clubhouse de Nantes, conscient de l’écoute bienveillante de Jean et de Françoise (les prénoms des membres de l’association ont été changés). Comme lui, ils vivent avec un trouble psychique et ont intégré cette structure consacrée à l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap psychique : schizophrénie, bipolarité, dépression sévère… Ici, les adhérents contribuent, selon leur envie et leur capacité du moment, au fonctionnement du lieu, toujours en binôme afin de s’entraider : accueil, repas, ménage, comptabilité… Ce matin, Gaspard a choisi d’accompagner Danielle au marché pour la préparation du déjeuner collectif : « Cela m’a plu, je me sens libre ici, ça me change de mes cinq années à l’hôpital. J’ai envie de revenir. » La méthode Clubhouse, « fondée sur le modèle d’une journée de travail, permet à un membre sur trois en moyenne de reprendre une activité professionnelle », glisse Alice Aubineau, directrice de l’antenne nantaise ouverte il y a deux ans, après celles de Paris, Bordeaux, Lyon et Lille, rejointes bientôt par Bastia et Rennes. A Nantes, le Clubhouse est financé à 50 % par le privé et à 50 % par le public, dont une subvention de 100 000 euros de la ville de Nantes. Lire l’article. |